séminaire

Un séminaire épicé

Encore cinq minutes et cette première journée de séminaire professionnel allait se conclure… Aude trouvait que l’intervenant n’en finissait pas. Elle n’en revenait pas de son impatience et surtout de son excitation.

L’approche de la soirée la mettait dans un état qui la sidérait… Elle ne se reconnaissait pas tellement ses pensées étaient érotisées par des envies qu’elle ne pensait n’être que fantasmes mais qui allaient très certainement se réaliser ce qui l’angoissait délicieusement… Quelques heures et elle savoir la limite de ses audaces. Mais en avait-elle… ? Elle frissonnait à cette interrogation…quasiment lubrique se dit-elle… !

Depuis plusieurs mois, elle s’isolait épistolairement avec cet amant virtuel rencontré sur un site d’échanges. Tous les participants étaient potentiels complices, souvent mariés ou avec une histoire sensuellement pesante. Tous surtout, en manque d’une certaine forme de tendresse charnelle… Leur complicité était devenu quotidienne et lorsque l’opportunité de cette session de formation lui fut proposée elle l’accepta de suite. Malgré de la distance du site du séminaire, son mari acquiesça d’autant qu’elle pouvait en tirer une promotion… Trois jours mais surtout trois soirées pour elle car elle avait déjà prévenu ne repartir que le lendemain du dernier jour.

Elle était en transe, à mouiller comme jamais elle n’avait connu cet état même adolescente…

Ils ne s’étaient jamais vus et seuls les mots et les envies imagées partagées l’avaient troublée à s’isoler souvent et s’apaiser seule en pensant à leurs échanges. Il le savait, la comprenait, l’inspirait, la supportait dans ses audaces, les attisait… Elle cultivait avec délice le déraison sensuelle et aimait être, en pensées, aussi vicieuse dans ces moment qui bousculaient sa pseudo morale qui l’avait toujours régulée, à son grand regret. Mille questionnements lui taraudaient le ventre et l’esprit… Comment se reconnaîtraient-ils… ? Se plairaient-ils… ? Jusqu’où iraient-ils… ? Elle se savait prête à tout et surtout voulait profiter de cette aubaine… Et bien plus encore… ! Elle avait décidé qu’elle irait le plus loin possible. Durant ces trois nuits, elle voulait oublier la gentille mère de famille toujours disponible pour les autres… Elle voulait que ses envies d’audaces ne soient plus fantasmes mais torrides réalités… Aller très loin dans la sensualité était sa quête… Cela la fit frissonner mais elle voulait oser et être une enivrante salope dont son amant et surtout elle-même se souviendrait car elle savait combien ces moments seraient éphémères.

Elle avait acheté le body qu’il souhaitait lui voir porter ainsi que les bas résilles et ceux à couture qu’il mentionnait souvent dans ses écrits toujours très érotiques. Elle faisait son possible pour cacher tout cela à son époux qui aurait été surpris car elle savait donner un reflet d’elle-même qui ne lui correspondait pas…. Elle avait donné toutes ses mensurations, en réponse à cet amant virtuel jusqu’à ce soir, qui lui avait demandé. Elle était sidérée de répondre à toutes ses exigences comme une bonne soumise qu’elle se surprenait d’être, avec un subtil plaisir. Elle s’était mise totalement à nue, lui avouant toutes ses plus folles envies, toutes ses faiblesses et ses gourmandises sexuelles qu’elle ne pensait jamais vivre mais s’excitait à écrire…

Mais tout cela, dépassant son imagination et être réalité crue dans une ou deux heures. Sa tête tournait. Elle avait peur mais en aucun cas elle n’allait reculer… Elle salua à peine ses collègues de stages et fila à son hôtel.

Arrivé à la réception, un colis l’attendait. Qui avait pu lui envoyer cela et que pouvait-il contenir… ? Arrivée dans sa chambre, elle attendit un moment avant de l’ouvrir. Elle tremblait de tout son être car elle venait de prendre conscience, les effets sédatifs du séminaire estompés que tout ce qu’elle vivait n’était plus virtuel mais devenait réelles sensations… Elle ne jouait plus mais allait être d’une certaine façon jouet… L’excitation devenait brûlures sensuelles qui l’enivraient…  Ce n’était plus elle mais que c’était fort et surtout que c’était bon…

Elle arracha l’emballage et ouvrit le colis. Une robe noire d’une légèreté indécente était au dessus. Pouvait-on d’ailleurs appeler cela une robe se dit-elle tellement les deux bouts de tissus reliés par un lien découvraient plus qu’ils ne couvraient. Des chaussures aux talons érotiquement hallucinants complétaient ce qui semblait être les seuls vêtements qu’elle serait autorisée à porter d’après le message qui était joint au colis :

« Bonjour Aude,

Nous nous retrouverons enfin ce soir pour concrétiser tous nos échanges et ainsi savoir si ces mots qui nous ont grisés d’envies ces derniers mois vont se transformer en ivresses sensuelles… Je vous veux MIENNE et vous en avez accepté le contrat.

Vous porterez donc cette robe, ces chaussures et mettrez les bas que vous souhaitez.

Parez vos yeux et aucun autre maquillage. Je vous veux charnellement VOUS. Confirmez moi votre disponibilité au 06XXXXXXXX et attendez mes propositions… »

Ayant respecté chaque consigne, les bas à coutures gainant ses sublimes jambes, elle attendait fébrile, ses nouvelles directives… Dans cette robe qui semblait plus la dénuder que l’habiller, elle était enivrée par une sensation érotique qui correspondait à tous leurs échanges les ayant conduit à cet instant… Les picotements dans son bas ventre étaient d’une intensité presque douloureuse mais qu’elle ne voulez pas apaiser… Cette brûlure devait aller plus loin… Elle était folle mais prête…

Un SMS :

« Un taxi est en bas. Il vous conduira où je vous attends…

Prête… ? »

Un « oui » docile fut sa réponse…

Elle envoi un message à ses proches pour leur dire que tout bien et qu’elle leur souhaite une bonne soirée… Puis, elle passe enfin de l’autre côté du miroir…

Elle sort de l’hôtel, honteuse d’être ainsi vêtue tant indécente lui paraît sa tenue. Mais celle-ci et cet instant ressemblent tellement à ce qu’elle voulait vivre… Elle sentait tous les regards des hommes et de certaines femmes qui la croisaient avec gourmandise…

« Vous voilà arrivé Madame ». Lui dit le chauffeur du taxi…

Son cœur bat la chamade, ses jambes ont du mal à la soutenir et de ne porter aucun dessous la met dans un état qui l’embrase sensuellement d’autant qu’une légère brise fait se soulever les pans de ce frêle vêtement… Ses seins sont gonflés à en être douloureux… Elle sent couler une envie qu’elle ne peut et ne veut contrôler le long de ses cuisses… Qui est-elle… ? Que va-t-elle faire… Elle est brasier et il ne faut plus grand-chose pour la rendre volcan… Elle assume son voluptueux délire et elle a besoin de savoir ses éventuelles limites…

L’hôtesse qui l’accueille la guide directement à la table retenue par cet amant inconnu mais qu’il lui faut maintenant découvrir. Comment cette femme sait-elle… ? Elle ne maîtrise plus rien… Cela est angoissant et incroyablement enivrant. Elle n’est plus dans un univers virtuel mais dans une réalité qui la submerge… La table est contre le mur et la place est discrète malgré la salle remplie.

Elle pose sa main sur sa gorge pour masquer un peu ce décolleté très plongeant du fait du dessin très épuré de la robe. Un serveur vient lui remplir une flûte de champagne et pose la bouteille dans un seau rempli de glaçons sur une petite table proche de la vôtre. Sa tête tourne d’entrer dans un rêve. Sa poitrine lui fait mal tellement elle est gonflée d’envies. Elle ne peut la caresser et pourtant cela serait si bon… Elle croise et décroise ses cuisses, les serrant plus fort à chaque fois. Elle mouille, elle est envie, elle est femme à assouvir… !

Pour pallier à cela, elle prend un petit cube dans le seau et le passe lentement sur son visage tout en savourant son verre et en fermant les yeux.

Tout d’un coup, elle sent une présence. Il est là, face à elle. Elle attend pour ouvrir les yeux. Une main apaisante se pose sur la sienne. Le frisson qui s’en suit et qui parcourt tout son épiderme et ses entrailles, équivaut à un orgasme. Elle ne fantasme plus, elle vit son histoire. Elle veut ses excès et en partager leurs audaces.  

Son sourire est celui qu’elle espérait. Il semble penser de même. Elle ne peut cacher son excitation tellement ses mamelons sont dressés, soulevant et accentuant la légèreté de l’étoffe.

Le repas est savoureux et leur discussion sans équivoque… leur quête est identique et tous les deux, sont d’accord pour n’avoir aucune réserve durant ces trois nuits à venir…

Elle est intimement trempe et attendre la fin du repas devient un vrai supplice… Ses cuisses baignent dans ses envies… Qui est cette femme qui a ses traits, sa voix même si elle est plus enrouée par des désirs qui la dépassent et est si déraisonnables… Qu’importe, à cet instant, elle se plaît et même aime encore plus se surprendre…

Le repas fut écourté et la bouteille de champagne montée dans la chambre retenue dans la partie hôtel de l’établissement… La robe glissa très vite au sol. La nuit fut sensuellement divine. Tous les mots échangés précédemment se transformaient en caresses réelles. Ils se sentaient, se comprenaient, se respiraient, jouissaient à l’unisson… Tout ce qu’elle n’osait imaginer, elle le proposait, l’inspirait, le vivait, le subissait à en jouir sans réserve…

La nuit passa trop vite et le lendemain, sagement, trop sagement, il lui fallut rejoindre consciencieuse sa deuxième journée de séminaire… Impatiente déjà de la soirée à venir et pas très attentive.

Qui était cette femme qui aimait le plaisir sexuel aussi intensément… ?

  – Par Troubadour33

 

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