souffrir

« …Mon troisième c’est souffrir… »

Jonglant avec mes désirs, mes plaisirs et ceux de mes partenaires, je jouais également avec le feu. Voilà comment j’ai découvert la souffrance dans de la vie extra-conjugale. Un piquant revers si l’on se croit protéger contre tout.

Durant l’hiver j’avais rencontré un jeune homme très tendre, attentionné, drôle qui me faisait des plateaux repas pleins de petits légumes, des pop-corn caramel maison devant des films dont je n’ai jamais vu plus de vingt minutes. Pendant nos ébats, il s’est montré un poil dominant et c’était revigorant.

Entendons-nous bien, ce n’est pas de ce type de douleur qu’il est question ici. À ce propos, faites attention je vous en supplie… il ne doit pas persister de marque après un coït fougueux. Vous ne devez pas avoir de douleurs persistantes le lendemain matin. Sinon cela signifie que des lésions ont eu lieu. Idem pour la strangulation, on évite, même d’un seul côté… chaque privation du cerveau est cause de séquelles. Alors on se renseigne, on prend soin de soi et des autres.

À raison de plusieurs amusements par semaines, l’attachement (avec ou sans menottes) est inévitable.

« Et des tragédies divines »

Aussi excitante pouvaient être nos rencontres et courtes nos nuits, toutes les bonnes choses ont une fin. La règle du jeu était simple : amusons-nous. Cela avait valeur durant son célibat. Un jour, il rencontra une miraculeuse jeune femme qui l’arrachât à son célibat et son libertinage, ce qui mis fin à nos rencontres.

« ouh ouh …»

Une merveilleuse soirée m’avait été préparée pour ce dernier soir, pour cette dernière nuit. Je me souviens de nos larmes sur une interprétation de Ray Charles de Sorry Seems to Be the Hardest Word. Il mit tout son être à disposition pour me rassurer, m’apaiser et passer un moment plus que délectable.

Une fois chez moi, je me suis effondrée. J’ai la chance d’être entourée de libertins et d’un compagnon d’une bienveillance n’égalant que l’amour que je lui porte.

Qu’est-ce qui m’a réconforté après avoir crié au monde entier : « je n’irai plus jamais voir ailleurs, c’est fini ! » ? Ce sont les mots d’une amie.

« Vis tes petites bulles pleinement, car tu ne sais jamais quand elles vont éclater. Profite de leurs reflets, quelques soit la taille de ces petites bulles, et accepte de les laisser s’éloigner, malgré leur beauté. A vouloir la rattraper tu pourrais la briser à jamais. »

Profitez de vos petites bulles, créez-en de multiples pour offrir un horizon riche en couleurs dans votre ciel.  Consommer avec tous ses sens, tout son corps, tout son esprit. Prendre des risques affectifs. Profiter de tout ce que l’autre peut nous offrir. Vivre.

À aucun moment il n’est possible de se mettre totalement à l’abri de sentiments et donc de douleurs. En laissant un peu de temps au temps cela finit par avoir un doux parfum de souvenir.

Chaleureusement vôtre,

Edel

 

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