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A l’occasion de notre grand concours de récits érotiques organisé en collaboration avec le Salon de la Littérature Erotique, nous partageons avec vous les 5 textes finalistes qui ont été exposés sur notre stand pendant l’évènement. Les visiteurs du salon ont eu l’opportunité de voter pour leur récit favori et ainsi d’élire le texte gagnant « C’est un jeu »

Avec 16% des votes, le récit « Evasion tropicale » arrive sur la troisième marche du podium. Félicitations à l’auteur qui a choisi de rester anonyme pour cette œuvre très « hot ».

Evasion tropicale

Les jours se passent comme on s’y attendrait dans un hôtel club sous le soleil tropical. Plage, piscine, cocktail, les enfants laissés dans des activités dédiées.

Comme tous les accrocs modernes, je suis sur mon téléphone à scroller sans but particulier. Mais en fait, j’attends. Nous avons réussi à convaincre nos conjoints respectifs, de venir dans cet hôtel particulier pour les vacances mais nous n’avons pas encore pu nous retrouver. Quelques échanges de regards discrets, une caresse « accidentelle » mais c’est tout. Le sentir contre moi et en moi me manque à un point que je ne pensais plus possible.

Une notification silencieuse s’affiche dans un coin. C’est lui, enfin ! Le message est court : dernier étage, porte 1806 sur la droite, viens.

Sur l’autre transat, le livre de mon mari lui est tombé sur le nez et son ventre de plus en plus rond se soulève dans un rythme régulier. Je me lève discrètement pour ne pas le réveiller, enroule mon paréo autour de ma taille et m’éloigne rapidement.

C’est avec le cœur au bord de l’explosion que je sors de l’ascenseur. Je ne croise personne tandis que je me dirige timidement vers ma destination, et c’est une porte entre ouverte qui m’arrête.

Je la pousse assez pour passer la tête et chuchote son nom, anxieuse. Pas de réponse, et j’ose entrer dans cette chambre plongée dans l’obscurité. Une force virile m’attire par le bras. Dans le même mouvement, une main me couvre la bouche et j’entends la porte claquer. Je panique mais je reconnais rapidement son parfum puis sa voix vient chuchoter à mon oreille : « Tu m’a manqué, ma douce. Reste tranquille pendant que je m’occupe de toi. »

Il retire sa main pour me bander les yeux. Je me laisse faire car être à sa merci m’excite beaucoup. Le coquin me soulève puis me lâche sur ce que j’imagine être un matelas moelleux. Sur le dos, complètement offerte, je sens le ballet de ses doigts qui me caressent et me déshabillent en même temps comme il sait si bien le faire. Ses lèvres ne sont pas inactives, explorent mon bronzage, et m’arrache frissons et gémissements quand elles s’attardent sur le bout de mes seins.

Je deviens une glace sur la plage à mesure que sa langue remonte mes cuisses et je ne peux retenir un cri quand elle trouve enfin sa place dans mon intimité trempée. C’est si bon de le sentir alterner entre surface et profondeur et il sait exactement quel rythme adopter pour me faire toucher les étoiles. Un immense oui marque mon premier orgasme.

Il me laisse reprendre un peu mes esprits puis me prend la main pour me relever. Un baiser langoureux auquel je réponds sans attendre et je suis de nouveau une poupée entre ses mains. Il me retourne et je sens son membre dur et palpitant contre mes fesses. J’entame quelques frottements lascifs, espérant le faire glisser en moi, mais ce ne sont pas ses intentions immédiates. Il me pousse doucement, m’obligeant à me cambrer vers l’avant et mes mains rencontrent une surface froide et lisse.

Il me retire mon bandeau et je suis éblouie puis subjuguée par la vue. L’océan immense, d’un bleu magique est la parfaite représentation de la liberté que je ressens en cet instant. Deux mains fermes encadrent mes hanches et mon mâle vient enfin trouver sa place en moi. Je souffle de plaisir, puis perds complètement la notion du temps bercé par un va et vient vigoureux… J’ai le sentiment de voler au-dessus de l’eau, mes ailes soutenues par mes cris, ses râles et le clapotis humide de nos corps. Le temps ne compte plus et je ne sais si cela dure depuis quelques minutes ou quelques heures mais un nouvel orgasme commence à envahir mon corps et explose en même temps que mon amant au fond de moi.

Je titube sous le poids de ce plaisir, mais il me rattrape et nous nous écroulons tous les deux au sol. Heureux, sereins, dans cette bulle qui n’appartient qu’à nous.

Découvrez les autres textes finalistes :

Pénurie des sens
Le pissenlit
L’envie d’ailleurs