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La journée avait été froide mais solaire… Le vent s’était levé dès lors que l’astre de jour était passé de l’autre côté de l’horizon derrière La barre rocheuse. La montagne et les sapins étaient maintenant noyés dans la pénombre et La nuit promettait d’être glaciale. Quelques trous dans le ciel laissaient apparaître furtivement des étoiles éclatantes ça et là qui disparaissaient aussitôt qu’un nuage remettait son voile.

La neige n’était pas loin… Elle savait sentir cela lorsqu’elle venait ici. Elle aimait cet endroit qui lui rappelait son enfance, ses parents et le caractère rustique des gens au teint tanné et aux rides marquées qui y habitaient. Leur terre était à leur image, rude mais généreuse. Elle se sentait totalement en harmonie, elle se sentait totalement chez elle.

Il avait rentré du bois, du chêne vert très sec, juste ce qu’il fallait pour que le feu dans l’âtre tienne jusqu’au petit matin. Il l’avait fendu l’après midi pendant qu’elle lisait. Elle le voyait au travers des carreaux de la fenêtre du salon avec son merlin jaune et noir dans les mains, frapper la tranche des bûches et les couper en un seul geste précis et puissant.

Elle trouvait cela viril et presque excitant. Elle aimait le voir ainsi, caresser chaque bûche en la prenant dans ses mains, en respirer l’odeur et la poser délicatement sur l’énorme souche d’arbre, reculer d’un pas et lever la lame vers le ciel pour préparer avec précision et justesse son geste. Elle le regardait du coin de l’œil et avait le sentiment que le cerveau reptilien qui sommeillait en elle essayait de prendre le dessus sur l’autre, plus sage, plus docile… Mais elle replongeait aussitôt dans son roman alors qu’elle l’entendait pousser de grands « soupirs » à chaque bûche qu’il fendait en un bruit sourd et étouffé.

Le chalet où ils étaient venus passer quelques jours était rustique mais coquet, Simple mais usuel. Loin de toute activité humaine… La première ferme se trouvait tout en bas du chemin. Seules quelques vaches aux mamelles remplies de lait venaient s’aventurer dans les champs alentours profiter de l’herbe épaisse. Ici, tout était à sa place, rangé comme ces endroits où l’on ne vient qu’une à deux fois par an…

Il faisait nuit noire maintenant autour de la petite maison, un ciel noir d’encre tel, que l’on en trouvait qu’en montagne. Si vous tentiez une sortie sans éclairage, vous n’auriez pu voir vos mains même en les approchant au plus près du visage…

Il avait fait une dernière fois le tour du chalet de bois afin de fermer les volets avant d’aller prendre sa douche.

La petite maison était maintenant baignée d’une jolie lumière jaune orangée chaude et reposante. Une odeur de thé et d’encens mêlés flottait dans tout le salon, le feu crépitait et faisait danser les ombres sur les murs et les objets. Elle se laissait distraire par le ballet chatoyant des flammes, rêveuse… Le livre n’était plus qu’un souvenir maintenant. Elle l’avait refermé d’un coup sec et se laissait envahir de cette plénitude et de ce bien être que l’on ne peut ressentir que devant un feu. Elle était bien sur son canapé… Elle avait chaud sous son plaid gris taupe, La tasse de thé presque froide à côté d’elle était vide et l’idée l’avait traversée de se refaire infuser un Lapsang. Mais elle n’avait aucune envie de bouger…

Il était passé devant elle nu comme un vers en sortant de sa douche, les cheveux encore ruisselants et son parfum était venu jusqu’à son nez… Il sentait bon. Cela l’avait émoustillée… Il s’était assis en face d’elle dans le fauteuil club en cuir basan couleur whisky et avait enfilé négligemment un jogging épais et ce gros pull de coton qu’elle adorait. C’est elle qui le lui avait offert en ayant pris soin de changer tous les boutons du col afin qu’il ne ressemble à aucun autre… Elle aimait l’unicité… Son mec d’ailleurs ne ressemblait à aucun autre.

Il n’était pas exactement beau, il avait ce genre transalpin aux cheveux noirs, courts et au visage taillé à la serpe, robuste, grand et imposant de charisme, orné d’une barbe de 5 jours un peu grisonnante qui lui conférait une allure de personnage de romans noirs. Ce qu’elle aimait par dessus tout, c’était ses mains puissantes et ce calme qui émanait de lui. Il l’apaisait quand il la prenait dans ses bras et elle aimait cette sensation d’abandon. Il le lui rendait bien et savait « entrer » chez elle comme s’il était chez lui. Il n’avait pas son pareil pour la faire chavirer ou la rassurer.

Elle le regardait… Il lisait un journal… Il était « mâle », ses mains fortes, son pull qui laissait entrevoir son ventre et son regard qui parfois se posait un instant sur elle. Il avait compris… Il l’avait comprise… Il savait ce qu’elle voulait tout à coup, ce dont elle avait envie et posa son journal sur le sol. Elle s’était levée lascivement du canapé et s’était approchée de lui comme une chatte à pas de velours. Elle brûlait de désir de le posséder tout entier, de lui faire l’amour et quand elle entrait dans cet état de transe, plus rien ne comptait pour elle. Il fallait qu’elle assouvisse son besoin… Il ne s’en laissait pas compter et adorait la voir se transformer en animal… Le cerveau reptilien avait pris le dessus sur l’autre…

Elle était venu glisser sa tête dans son cou… Il sentait Dior… Elle adorait… Elle avait aussitôt retiré sa veste pour laisser apparaître ses seins lourds et chauds. Il les aimait ses seins… Il les adorait même. Il aimait les prendre dans ses grandes mains et les tenir comme on tient un trésor. Il aimait aussi y passer sa bouche et les sentir durcir de plaisir. C’est ce qu’il faisait là. Elle l’encourageait en cambrant son buste. Elle était assise sur lui et sentait son bassin convulser à chaque coup de langue. C’était presque une soumission.

Il fallait qu’elle le possède… Il bandait déjà, le sexe dur et chaud… Elle avait retiré son jogging et étaient maintenant tous les deux nus. Lui n’avait pas bougé de sa place. Elle descendit lentement en effleurant son buste avec ses lèvres, son ventre, son sexe. Elle voulait sentir le goût de son membre dans sa bouche… L’idée l’excitait terriblement.

Elle le tenait maintenant entre ses doigts. Il était brûlant et dur. Elle l’avala presque entier d’un coup sec puis fit glisser ses lèvres le long… Elle adorait jouer de cet engin. C’était sa propriété. Elle avait un sentiment de toute puissance dans ces moments là… Elle remontait doucement jusqu’au gland qui était prêt à exploser… Elle sentait le désir monter en lui, elle le sentait s’abandonner tout à elle… Elle adorait ça… Elle aimait se caresser frénétiquement pendant qu’elle s’occupait de lui pour se faire monter la pression…. Elle était ruisselante…

Il était à bout… Il se leva d’un bon en la retenant par les hanches. Elle faisait la liane autour de ses jambes… Il la coucha sur le canapé d’un geste et se dirigea entre ses cuisses, sur son sexe… Dans son sexe… Elle en mourait d’envie… Il avait le don de la faire jouir à chaque fois et elle attendait ça comme un cadeau. Elle s’abandonna à son tour, sentant sa langue aller et venir dans son sillon….

Elle eut un orgasme presque épileptique… Elle avait inondé sa bouche de poussières d’étoiles…. De nectar brûlant… Il la pénétra presque instantanément comme on enfonce un pieu dans un trou… Son bassin suivait le rythme de ses coups de reins… Elle eu un deuxième orgasme tant elle était excitée et tant elle avait envie de jouir…

Il la releva et la plaqua au mur dos tourné, près de la cheminée. Elle sentait la chaleur des flammes sur sa peau. Elle aurait pu prendre feu à ce moment là que ça n’aurait même pas compté… Elle sentait surtout son sexe la pénétrer au plus profond… Ses seins étaient durs… Il les tenait fermement dans ses mains pendant qu’il la pénétrait… Elle en voulait plus… Il se coucha à son tour sur le canapé et elle vint s’empaler sur lui….

Elle aimait par dessus tout tanguer sur lui, se frotter, sentir le contact de son pubis sur le sien, sentir en elle cette pénétration, cette sensation de toute puissance… Elle avait le pouvoir de le faire jouir simplement en bougeant son bassin. De temps en temps, elle remontait le long du cylindre et sentait ses lèvres glisser, mouillées de plaisir puis se laissait retomber jusqu’à l’engloutir à nouveau… Et elle jouait comme ça jusqu’à ce qu’il la supplie de le laisser jouir… Alors après un dernier orgasme, elle prit son sexe dans sa bouche et sentit la semence envahir son palais, sa langue… Il avait eu un râle de plaisir et restait là, presque inanimé par la douleur du plaisir intense qu’elle lui avait procuré.

Ils étaient tous deux éreintés de plaisir mais le bonheur se lisait dans leurs yeux humides… elle avait l’habitude de rire nerveusement après l’orgasme. C’était comme une dernière explosion, comme pour expulser un trop plein de bonheur. C’est ce qu’elle fit.

Il la prit dans ses bras en la recouvrant du plaid qui était juste à côté et il s’endormirent… Leurs cœurs battaient ensemble, du même rythme, du même amour.

La nuit allait être glaciale, la neige allait recouvrir les toits mais les corps resteraient chauds tout au long de la nuit.

Une nouvelle écrite par ténébreux0706, membre de Gleeden

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