Je croise «pumableu72» sur Gleeden. Jusque-là, rien de plus banal.

Il est jeune, beaucoup trop jeune pour moi ! Il est très drôle, intelligent et il s’exprime dans un vocabulaire châtié. Il est cultivé. Et pour ne rien gâcher, c’est un homme au physique des plus avenants ! Evidemment, je lui oppose rapidement la grande différence d’âge qui nous sépare. Mais ce n’est pas important, à ses yeux. Mon profil, mon humour et ma répartie lui plaisent… Après avoir reçu ma photo de plage, il dit que la chaise-longue sur laquelle je suis assise fait plus vieille que moi ! Eclats de rires. Il dit aussi que j’ai dû photoshoper ma frimousse…! N’est-il pas craquant ?

Nous entretenons un dialogue fort plaisant, mêlant les sourires, aux rires et aux cruelles réalités de la vie. Les échanges, que nous poursuivons, par mail et par textos nous rapprochent dangereusement. Une connivence indéniable s’installe…

Il se livre. Il aime les femmes, il a de nombreuses relations extra-conjugales ; c’est un amoureux de la Vie. Il en profite un maximum. Pour ma part, je suis dubitative devant ces multiples aventures. Je décide que je ne serai pas la énième sur sa liste de conquêtes ! Un séducteur, un coureur, un homme à femmes, cela me freine.

Au cours de nos échanges, il m’apprend qu’une malédiction pèse au-dessus de sa tête, une épée de Damoclès : il souffre d’une maladie incurable. Cela ne se voit pas, ne l’empêche pas ni de travailler, ni de mener une vie normale, ni d’être infidèle ! Il sait seulement qu’elle est là et qu’un jour, elle va frapper.

Je dois rencontrer cet homme, il le faut…! Il m’intrigue, m’impressionne, me fait rire, m’émeut, m’enchante. Ce ne sera pas difficile, lui aussi désire vraiment me voir.

Nous nous rencontrons donc, en tout bien tout honneur selon la formule consacrée. Puis, tout dérape. Nous nous retrouvons dans les bras l’un de l’autre, nous nous étreignons, nous embrassons et sans dire un mot, commençons à nous dévêtir l’un l’autre. S’ensuivent les instants magiques, les jolies sensations d’un homme et d’une femme qui s’attirent et se désirent.

Depuis, nous continuons à dialoguer. Je continue de penser que c’était une folie passagère. Il continue de penser que nous devrions poursuivre. Hors de question de penser que je lui ai cédé par compassion, sa maladie est étrangère à mon attirance. Elle ne lui fait perdre ni son charme, ni son ardeur, ni sa façon d’être lui-même.

Mais c’est un homme attachant, trop attachant. Il peut prendre mon cœur et le briser de mille éclats. Ce n’est pas ce qu’il veut. Doux et tendre, il respecte mon choix. Il reste mon obligé, et je lui en sais gré. Je l’admire.

Je suis sa Muse… et j’aime ça !

Par Chocodélice