Bulle, 35 ans et membre Gleeden depuis 8 mois, nous raconte jour par jour sa semaine infidèle, faite de moments d’excitation, de réflexion sur son couple et de fantasmes.

LUNDI

Il était tard, peut-être minuit. J’ai eu envie aller voir, puis envie de m’inscrire, puis envie d’écrire quelque chose à cet homme qui m’avait fait rire et qui avait un bien joli profil.

A peine 3 messages plus tard, je suis dans un état second, quelque part entre l’inévitable culpabilité et une sensation surprenante, intense, sensuelle. Je suis inquiète, déjà curieuse d’explorer des contrées nouvelles, lointaines, oubliées, mystérieuses. Et comme c’est bon. Et déjà, hier soir, j’ai eu envie de mon homme. Et déjà, je ferme les yeux pour revoir les mots échangés, pour imaginer une rencontre, mais je sais bien que je joue avec le feu, je sais bien que je risque de tout perdre, mais je ne peux plus, je ne veux pas reculer.

Je ne suis pas d’accord pour dire que c’est mal, ce n’est que du jeu après tout, ce n’est pas grave, mais c’est si bon, ça me donne l’impression d’un peu plus de vie dans ma vie.

Je voudrais juste avoir le droit d’y goûter sans tout gâcher et sans faire souffrir personne.
Juste ça.

MARDI

Aïe aïe aïe… Il faudrait juste que je ne me sente plus coupable. Comme c’est bon d’échanger avec un homme à séduire, de s’entendre dire que je suis belle, de rire et de faire rire, de sentir que je lui plais. Mais il paraît que c’est mal.
Je n’ai fais qu’écrire pourtant.

MERCREDI

Et maintenant, j’ai envie de le voir bien sûr. C’était prévisible. Tout ce qui m’arrive est prévisible. Et si particulier à la fois.
Ce genre de choses a-t-il des chances de bien se terminer ? Je devrais tout arrêter tant qu’il est encore temps. Mais j’en suis strictement incapable.

JEUDI

Désormais je vais marcher dans la rue la tête haute, la tête fière, sachant que je peux le croiser à tout instant. Je vais me faire belle, je vais me parfumer, je vais porter de la lingerie fine chaque jour. Cette histoire me donne envie de séduire tout le monde, mon homme et tous les autres hommes.

VENDREDI

Et maintenant je le vois en train de me déshabiller. Je le vois tout contre moi en train de m’embrasser l’épaule. Je suis brûlante.
Brûlante.

SAMEDI

C’est simple, je suis en apnée. Son image est présente partout, dans ma cuisine, la baignoire, la rue, le supermarché. Le temps me semble si long… Lorsque je regarde ma montre, je m’étonne de ne pas le voir passer plus vite. Je ne pense qu’à lui, et pourtant je regarde mon homme comme la personne la plus merveilleuse, la plus désirable au monde.

Il y a un film qui passe dans ma tête en continu, avec lui dedans, dans un bar, dans une chambre d’hôtel, dans un club en train de danser. Je vois son sourire, j’entends sa voix, je sens sa main sur la mienne, ses lèvres dans mon cou.

C’est insupportable.C’est délicieux.

J’avais oublié que je pouvais faire ça. Ressentir ça si vite pour un homme. Et comme cela peut partir vite aussi. Et comme je me sens vivante dans ces moments là.

Un homme que je n’ai jamais vu, jamais entendu.

Bulle, 35 ans, membre Gleeden depuis 8 mois.