Chocodélice, membre Gleeden, nous parle de sa rencontre avec un homme sensible et touchant.

 

 Karaté35, 50 ans, me contacte sur le site… Un tel pseudo tendrait à envisager un roc, un homme fort, sûr de lui…Nous échangeons et le feeling opère rapidement : il est intelligent, fin, cultivé, drôle etc.. Malgré ma réticence sur la différence d’âge et sur la distance, nous poursuivons notre dialogue. Nous nous trouvons énormément de points communs. Attirance réciproque. Il me donne accès à son book privé, je lui envoie quelques photos. Nous nous plaisons, il est beau, il dit que je suis belle ! Et surtout, nous éprouvons un immense plaisir à nous écrire et à nous lire. C’est comme une drogue dont nous serions les tributaires insatiables.

 

Les vacances approchant, nous allons devoir nous éloigner, encore plus. Il propose une rencontre, juste avant mon départ, que j’accepte, le coeur battant. Je lui donne mes coordonnées, j’ai entièrement confiance en lui et lui, en moi. Dans l’expectative du jour J, nous comblons l’attente par des écrits, des mots de plus en plus passionnés, des scenarii de plus en plus précis. Nous nous comportons en ados amoureux : chat et messages privés sur le site, mails, textos, téléphone, nous utilisons tous les moyens pour nous contacter. Notre fébrilité est palpable, notre impatience atteint son paroxysme. Le jour dit, je l’attends. J’ai imaginé une tenue sexy pour le recevoir et c’est une première ! En général, je suis plus réservée pour une nouvelle rencontre mais là, je suis certaine que l’attirance est partagée, que je vais succomber à son charme, et lui au mien. L’heure H approche et quand il me téléphone, comme convenu, je pense qu’il est là, au pied de mon immeuble.

 

Au lieu de ça, je me rends compte qu’une fois arrivé, il a fait demi-tour et a déjà parcouru une trentaine de kilomètres pour repartir ! Il tente de m’expliquer que c’est au-dessus de ses forces, que la pression est trop grande, insupportable pour lui. Je tente de tempérer son stress et lui parle calmement : « Je vais m’habiller plus décemment, nous allons prendre un verre et discuter comme deux personnes civilisées ». Je réussis à le convaincre, il revient ! Nous passons un excellent moment, lui d’un côté de la table, moi de l’autre, très sereinement. Je le vois, je le sens se détendre petit à petit. Nous buvons, nous discutons, nous rions… Nous nous quittons, une heure et demie plus tard, en nous enlaçant et en échangeant des baisers fougueux.

 

Par la suite, nous continuons nos échanges, il exprime des regrets sincères, s’excuse pour cette trop forte sensibilité, son tempérament à fleur de peau. Il se blâme, se flagelle ! Je le trouve craquant, émouvant, attendrissant. Je l’apaise, le réconforte, le comprend…
Nous avons l’un et l’autre, la ferme intention, l’irrésistible envie de nous revoir… Impossible de passer à côté d’un homme si attirant, si sensible.
Je veux le sentir, doux, tendre, aimant, troublant, passionnant et passionné.

 

Une si belle histoire…!